Affaire de la chemise arrachée : le licenciement du délégué CGT d'Air France validé par le gouvernement

La ministre du travail Myriam El Khomri a validé le licenciement d'un délégué CGT accusé d'avoir participé à l'épisode de la "chemise arrachée" d'un DRH d'Air France contre l'avis de l'Inspection générale du travail, ravivant les tensions entre le premier syndicat de France et le gouvernement.

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Les images de ce DRH d'Air France, torse nu, la chemise arrachée ont fait le tour du monde. Les faits se sont produits le 5 octobre dernier en marge du comité central d'entreprise du groupe Air France. "Des gestes" qui ont entraîné le licenciement de cinq plusieurs salariés et notamment d'un salarié protégé magasinier à la maintenance et représentant du personnel CGT : Vincent Martinez.
L'Inspection du travail, saisie en cas de licenciement d'un salarié protégé, avait refusé en janvier le licenciement pour faute lourde de Vincent Martinez. La direction d'Air France avait alors formé un recours auprès du ministère du Travail et la Direction générale du travail. La ministre du travail a donc tranché hier en validant le licenciement de ce salarié.

Vincent Martinez conserve "la possibilité de former un recours de la décision de la Direction générale du travail devant le tribunal administratif".
La direction d'Air-France n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Réactions

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a jugé "proprement scandaleux" que la ministre du Travail ait validé ce licenciement, y voyant une "attitude revancharde" du gouvernement après la bataille menée par le premier syndicat français contre la loi travail. La CGT va étudier "tous les recours possibles", a-t-il annoncé, en rappelant que l'inspection du travail a conclu "qu'il n'y avait aucune preuve matérielle de l'implication directe du délégué CGT".
"La chasse aux sorcières contre la CGT et tous ceux qui se dressent contre la politique du gouvernement continue ; c'est un nouveau 49-3 contre un salarié qui n'a rien à se reprocher", a déploré de son côté Mehdi Kemoune, porte-parole de
la CGT à Air France.

Rendez-vous judiciare

Vincent Martinez et les quatre autres salariés licenciés doivent répondre de "violences en réunion" les 27 et 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Onze autres salariés sont convoqués pour "dégradations en réunion" pour avoir forcé le portail d'accès lors de la manifestation du 5 octobre qui faisait suite à l'annonce d'une restructuration menaçant jusqu'à 2.900 emplois.


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